20.06.12

robert combas

 

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Robert Combas a apporté à l’aube des années 80 une nouvelle peinture figurative. Présent sur la scène artistique dès 1979 il est le créateur d’un mouvement que Ben appellera « la Figuration Libre », mouvement regroupant : Rémi Blanchard, François Boisrond ou Hervé Di Rosa. Peinture faite de libertés, l’oeuvre de Combas évoque la société, sa violence, la sexualité, la souffrance comme les petits bonheurs… Elle s’inspire du rock dont l’artiste est un fin amateur, d’images populaires, des livres d’enfance, des manuels scolaires, bref de tout ce qui fait une culture populaire et accessible à tous.

 

A propos de son travail, Robert Combas confie : « J’ai toujours peint et dessiné et je suis allé aux Beaux Arts à 9 ans. Mon travail vient plutôt plutôt des « gribouillis » de l’école que du travail aux Beaux-Arts. J’étais un élève plutôt moyen. Besoin de peindre. Ce sont des hommes qui m’ont amené à peindre. Difficile de citer des noms, je crois qu’on le voit dans ma peinture des fois. En gros, j’essaie dêtre un expressionniste des années 80. Je suis d’une famille de 6 enfants, mon père était ouvrier, et ma mère faisait des ménages. Je suis allé au lycée jusqu’à 17 ans, puis je suis rentré aux Beaux Arts de Sète pendant un an, puis ensuite aux Beaux Arts de Montpellier où j’ai passé cinq ans, j’y suis resté jusqu’au diplôme. C’est pendant les trois dernières années que j’ai commencé mes premiers travaux qui allaient devenir ce qu’on a appelé plus tard « la figuration libre ». Les professeurs me contrôlaient assez souvent mais j’étais libre, je faisais ce qui me plaisait. La première toile que j’ai faite je l’ai changée plusieurs fois, je repeignais dessus sans arrêt, puis je l’ai séparée en 4 parties, puis en 3, je les ai découpées j’en ai bržlé une. C’est après cette toile que j’ai commencé à faire des toiles très libres, très colorées, assez violentes et avec beaucoup de personnages qui étaient souvent entrain de se battre ou de se faire des farces, je faisais de l’humour noir. Je faisais beaucoup de batailles car petit, je gribouillais sur les tables de l’école des graffiti sur les cahiers. Mes premières toiles étaient « Bataille de cow-boys contre indiens », « Japonais contre américains », « Bataille navale »… J’ai toujours voulu faire quelque chose de complètement nouveau, j’ai toujours eu le besoin de me démarquer par rapport aux autres, je pense être un « dandy ». J’ai donc passé mon diplôme de peinture à Ste-Etienne devant un jury, dans ce jury il y avait Bernard Ceysson directeur du musée de Ste-Etienne, mon travail lui a beaucoup plu et il m’a proposé de participer à une exposition au musée « Après le Classicisme ». Quand j’ai demandé pourquoi il me proposait cette exposition, il m’a répondu qu’en France il n’y avait encore personne qui faisait ce genre de peinture et que ma peinture se rapprochait beaucoup dans l’idée de la « Transavantgarde » italienne et des « Nouveaux Fauves » allemands, tout en ayant rien à voir avec eux. J’ai fait cette exposition, j’y ai rencontré Bruno Bischofberger, Daniel Templon et d’autres gens qui ont regardé avec intérêt mes toiles, ils m’ont acheté quelques pièces. Je suis donc monté à Paris habiter chez Di Rosa et Louis Jammes. J’ai toujours pensé que mon travail devait marcher, je l’ai fermement défendu et c’est pourquoi ça a marché. Moi, j’essaie vraiment de faire du nouveau, j’essaie de sortir de moi même et de ne pas m’occuper de la ressemblance avec quelqu’un. J’essaie dêtre le plus honnête possible, et dans l’art on pensait qu’il était impossible de faire quelque chose qu’on puisse pas expliquer. Aux Beaux Arts c’était comme ça, moi j’ai voulu prouver le contraire. J’étais bloqué depuis la maternelle, à 20 ans je me suis débloqué par un travail de masse, je suis arrivé au diplôme, j’avais rien d’intellectuel mais j’avais un travail énorme. »

 

 

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