21.06.12

elisabeth montagnier

 

Son outil ? Un appareil photographique.

 

Son format ? Il est invariable : le 6 x 6. Un carré, car il est « incontestablement stable et porte une homothétie parfaite ».

 

Son oeil ? Un cadrage frontal.

 

Elisabeth dite « Babeth » Montagnier fixe ce que l’on ne voit plus, ou pas, pour le rendre évident. L’artiste, unique photographe représentée jusqu’ici au sein de la Galerie David Pluskwa Art Contemporain, vit et travaille à Marseille.
De ses travaux, réflexions et expérimentations autour de la photographie, Babeth dit : « j’ai choisi la photographie comme écriture, comme support de mon imagination. Je n’ai jamais cessé de la pratiquer. D’abord en presse, avec le choix du sujet, les cadrages rapides, en me taillant dans la réalité pour en extraire de l’image. Dans la publicité également, où la maîtrise de la lumière ou de la technique étaient requises. Un milieu dans lequel j’ai appris à jouer avec la création factice, l’imaginaire d’un instant, d’un lieu. Autant d’expériences qui m’ont aidées et permis d’avancer plus vite dans ma démarche personnelle. Une démarche créative qui s’opère dans l’harmonie, l’intemporalité, la sensualité ou les émotions. Réunies, elle constituent la matière de mes images. Magritte, Matisse et Rothko m’accompagnent également souvent. Je cherche essentiellement à fixer une réalité plus proche, plus réelle que ce que l’immédiate perception. J’aime m’effacer, à une distance volontaire pour laisser libre le regard de l’autre. Le travail en extérieur m’habite. Lors de mes déambulations, c’est la quête de compositions parfaites, structurées, symétriques, aux lignes et proportions pures, qui me guide. J’attends patiemment que la nature se plie à mon imaginaire, sauf si en chemin une matière incroyablement riche me donne envie de la fixer. Les compositions en intérieur sont une invitation à l’imagination puis à l’organisation, à la structuration. De l’artificiel au naturel. Maquillage, accessoires, lumière, optique… tout n’est que préméditation. Thématiques, récits et mise en scène de matières.
De la peau à la plume, de la bulle aux ballons, du rouge au doré, du noir au fluo, du nombril au regard… C’est une joyeuse prospection pour transcender le réel. J’aime à vous inviter dans cet univers, vous laisser flâner et rêver pour finalement y trouver l’essentiel. »