20.06.21

Le 143

SKUNKDOG / ROSE MADONE / REDLIPS / CLÉMENT VERDIÈRE

 

affiche 143 530px

 

Exposition du vendredi 25 juin au samedi 24 juillet 2021

Œuvres de l’exposition à découvrir sur david-pluskwa.com à partir du 24 juin

 

David Pluskwa Art Contemporain

Espace Grignan

53 rue Grignan – 13006 Marseille

Tél. : +33 672 50 57 31
contact@galerie-pluskwa.com

 

 

Le 143, c’est un peu « la team dans la team »…
Un lieu de foisonnement artistique où chacun de mes passages a été le fruit d’une découverte
et d’un coup de cœur.
Sous la houlette de Skunk, mon alter ego, Rose Madone, RedLips et Clément Verdière, entre
autres, ont fait éclore leur talent que cette exposition met en lumière.
A l’instar d’un incubateur, le 143 a dévoilé des artistes prometteurs, aujourd’hui devenus des
artistes à part entière. Si aujourd’hui, le 143 n’existe plus, cette carte blanche est le témoin de
sa vitalité et de sa richesse, qui, au-delà du lieu, s’exprime à travers les œuvres de ces 3 jeunes
artistes et de celles de leur mentor, toujours à leurs côtés.
Marseille est la ville de leurs retrouvailles, la Galerie, celui du partage de leur passion…
dans le 143 il y a aussi du 53 !
David Pluskwa

 

 

 

Golgotha, 2021 116x89cm 4200€ 530

 

SkunkDog – « Golgotha » 2020
Techniques mixtes sur toile / 116 x 89 cm

 

 

 

Nowhere n-¦6, 2021 2021 techniques mixtes sur toile 100x100cm 3800 530 

 

SkunkDog – « Nowhere n°6 » 2021
Techniques mixtes sur toile / 100 x 100 cm

 

 

 

The green Lashes, 2021 techniques mixtes sur toile 100x100c 3800 530

 

SkunkDog – « The green lashes » 2021
Techniques mixtes sur toile / 100 x 100 cm

 

 

 

The Kings Blue, 2021 techniques mixtes sur toile 100x100cm 3800 530

 

SkunkDog – « The kings blue » 2021
Techniques mixtes sur toile / 100 x 100 cm

 

 

 

Autum n-¦2, 2020 Techniques mixtes sur toile 100x140cm 5800 530

 

SkunkDog – « Automn n 2 » 2020
Techniques mixtes sur toile / 140 x 100 cm

 

 

 

 

SkunkDog

Je pourrais écrire des heures sur le 143, tellement les aventures vécues furent intenses. Bajky, Clément Verdière, Hugpat, Redlips, Rosemadone et moi. Une horde sauvage façon CinémaScope faite de noir et blanc et de couleurs. De fureur et de rage.

 

Bajky dit baba la bricole, maître du touche-à-tout, tenancier du babacoudoir, bar clandestin au sein de l’atelier. Peintre abstrait et baratineur de première. Le genre de mec à t’ôter tes écouteurs de l’oreille pour te parler. Un mec en or et serviable à souhait. Un clochard céleste sorti tout droit d’un roman de Kerouak.

 

Clément Verdière un film à lui tout seul, personnage attachant, un loup amoureux de gros cubes et de vitesse. Un passionné avec une soif de peinture à effrayer qui que ce soit. Le genre de gars à peindre quinze heures de suite et dormir deux trois heures sur le vieux lit pliant de l’atelier et remettre ça. Ce gars peut te rendre fou à te faire péter les plombs, mais tellement généreux dans l’effort avec une envie d’apprendre et de bien faire que tu ne peux qu’avoir le besoin de lui pardonner ses frasques et lui donner le câlin qu’il te réclame en permanence. Clément Verdière ou la fureur de vivre.

 

Hugpat, un sage, un yoda. Une encyclopédie vivante de la peinture, un coup de crayon époustouflant. Un lascar qui te donne l’envie de poser tes pinceaux et de le regarder faire, tellement il est facile dans ce qu’il exécute. Un maître à l’ancienne, amoureux du Louvre et d’Orsay qu’il visite deux fois par an. Une peinture faite d’incendie, de masques à gaz, d’émeutes et de filles de bordel. Hugpat est le fils caché d’Angelica Catherina Kauffmann et d’Eugène Delacroix !

 

Redlips une fausse timide, une sensible, un regard juste sur le monde qui l’entoure. Elle exécute trois dessins avec un univers et un style inimitable. Je lui trouve illico une expo improbable chez un disquaire coiffeur galeriste. Un regard un sourire… elle relève le défi. Redlips et son personnage – ou peut-être son alter égo – en route sur le chemin d’une passion sans bornes ni limites. Redlips, une assidue, une acharnée. Toujours à l’écoute, toujours curieuse. Redlips, une icône réfléchie, une diseuse du quotidien féminin. Une peintre à la Paula Modersohn-Becker.

Redlips est la Virginia woolf d’une chambre à soi. Une femme engagée et audacieuse.

 

Rose Madone, une écorchée vive. Une grande gueule aux pieds d’argiles. Rose, c’est le choc des extrêmes. Un trait pur réduit à sa simple expression, un trait qui va à l’essentiel et te transperce à l’instar d’une lame de rasoir, d’un couteau. Cicatrice, personnages à un bras ou sans jambe, homme tronc. Par ses toiles figuratives, Rose nous donne des histoires « dylanesques » à la désolation row. Rose et ses abstraits sauvages comme les chansons de Joy division. She lost control again. Rose personnage ambiguë, poétesse en roue libre, une pierre qui roule entre figuration et abstraction. Rose, c’est la fille de Picasso et de Joan Mitchell. Rose, c’est le feu et l’eau dans une âme pure.

David Pluskwa, un faiseur de rois et de reines. David est là au quotidien, David observe, David conseille, David donne de son temps, use de générosité et de bienveillance. David est là, présent dans l’esprit de tous. David connait la peinture, le sens, le flaire. David, un boulimique de travail. David est là pour nous aider à accomplir notre passion, pour nous ouvrir les portes des salons d’art et des collectionneurs. David, sans lui, rien du 143 n’aurait été possible. Le 143, un atelier, une école, comme celle du Peano ou du bateau lavoir. Moi dans tout ça, un passeur, rien de plus.

 

Ce qui a fait Clément, Rose Madone et Redlips, c’est leur abnégation à vouloir être. Le 143, c’est l’école de l’exigence.

 

 

 

 

RETARIO , 2019 140x110cm 4800€ 530

 

Rose Madone – « Retrato » 2019
Acrylique sur toile / 140 x 110 cm

 

 

 

I dont know Mix media 162 x 130 cm 4300 530

 

Rose Madone – « I don’t know » 2021
Techniques mixtes sur toile / 162 x 130 cm

 

 

 

RM, 2020 I Tried 97X130CM 4300 530

 

Rose Madone – « I tried » 2020
Techniques mixtes sur toile / 130 x 97 cm

 

 

 

RETARIO , 2019 140x110cm 4800€ 530

 

Rose Madone – « Retrato » 2019
Acrylique sur toile / 140 x 110 cm

 

 

 

RM , 2020 Entit+® 146x114cm 5900 530

 

Rose Madone – « Entité » 2020
Techniques mixtes sur toile / 146 x 114 cm

 

 

 

ROSE MADONE HEAD AND LANT , 2019 acrylique sur toile 146X114cm 5900 530

 

Rose Madone – « Head and Lant » 2019
Acrylique sur toile / 146 x 114 cm

 

 

 

Vision brouill+®e Mix media 162 x 130 cm 6800 530

 

Rose Madone – « Vision brouillée » 2021
Techniques mixtes sur toile / 162 x 130 cm

 

 

 

 

Rose Madone

Atelier 143 ou la voie de l’acceptation de soi, la compréhension et la fraternité inconditionnelle.

 

Marseille, quelques années auparavant …

Grand bouleversement dans ma vie de future artiste, quelqu’un croit en moi.

Quelqu’un ou devrais-je dire quelques-uns.

Une rencontre inattendue dans ma ville natale, Lille, celle avec David Pluskwa et Skunkdog.

Très vite, les événements se déroulent de manière spontanée, un appel de David survient en mai 2017, je dois me rendre à Marseille dans l’atelier de Skunkdog pour réaliser un projet qui, sans doute, changera ma condition de peintre du dimanche à plein temps en peintre professionnelle.

 

Pression énorme, doute et remise en question, je me mets donc en route vers cette ville qui m’est inconnue avec des personnes qui le sont tout autant.

Un peu confuse, je m’y rends avec de la peur mais beaucoup d’excitation.

 

L’arrivée à l’atelier, surprise générale, l’accueil est bien plus que chaleureux que prévu, il y a dans l’ambiance comme un air familier, un endroit unique avec des personnes qui me paraissent à son image.

 

Premier petit déjeuner, jambon au thym et foccacia de la boutique bio du coin, Skunk tel un bon père de famille nous explique que pour bien commencer la journée, il faut petit déjeuner car l’art nous demande beaucoup d’attention, d’énergie et par-dessus tout de la créativité.

 

Je m’applique et petit déjeune entourée de ces visages qui, peu à peu, deviennent de moins en moins inconnus.

 

Nous sommes désormais cinq dans l’atelier, et les personnalités se dessinent au fur et à mesure du temps.

 

Il y a tout d’abord la rencontre avec Patrick, celle de deux torturés écoutant du Saez, chantant à tue-tête «je veux qu’on baise sur ma tombe ».

Son truc, c’est de peindre des incendies, des manifestations et des prostituées. Un reliquat de sa rébellion de jeunesse encore présente mais désormais assagie et poétique.

 

Celle avec Clément qui fume son vape comme une espèce de chica mobile m’expliquant l’importance du réalisme de ses tableaux. La précision de ces petites gouttes d’eau qui nous séparent du visage de ses modèles comme étant la frontière entre ce que nous pouvons percevoir des personnes qui nous entourent et leurs émotions intérieures.

 

Francky faisant son bricolage… autour de lui, ses toiles représentent des paysages abstraits inspirés sans doute des calanques de Marseille. On peut y deviner des visages et des corps humains. À chaque nouveau regard, on découvre un univers toujours plus fantastique, reflet de son monde imaginaire.

 

Nèle, la belle, timide au premier abord mais femme au caractère chaleureux et prononcée, commence doucement à créer son personnage et son art.

Un art féministe, audacieux n’ayant pas froid aux yeux d’exposer au monde ce qu’elle pense de la condition de la femme, sa beauté et sa force.

Inspirée du monde qui l’entoure à l’instar de la journaliste qu’elle était, elle retranscrit à travers ses oeuvres une vision fraîche et décomplexée d’un monde qui ne tourne parfois pas rond.

 

Puis il y a Skunkdog allias Dadou ou encore le parrain et bien d’autres pronoms affectifs que je pourrais employer pour désigner cette personne aimante, confuse et remplie de contradiction qui fait sans doute de lui quelqu’un d’inégalable.

Une relation de « professeur à étudiant » s’installe, de « père à fille » également, tout dépend l’angle de vue.

Chaque jour, à ses côtés à l’atelier, est un nouvel enrichissement culturel et personnel.

Il me fait découvrir ce que signifie la liberté d’expression, celle que nous avons tous à l’intérieure de nos entrailles mais qui s’avère parfois compliquée d’exprimer.

Il m’apprend également la rigueur et le soin dont nous devons faire part pour achever nos projets en cours, que sans travailler dur et de manière propre le chaos finit toujours par s’emparer de nous.

Il fait preuve d’une patience inouïe, tentant de m’enseigner tout ce qui pourrait m’être utile pour ma vie de créatrice, de peintre et de femme en devenir.

À sa manière il me transmet son amour inconditionnel de l’art et de la vie toujours avec une once d’obscurité qui rend l’apprentissage passionnant et transcendant à la fois.

 

Enfin il y a ce lieu, l’atelier 143 Rue Sainte, industriel, rustique dont l’espace nous permet de créer sans aucune limite, sans aucun jugement.

Pendant deux belles années, cet atelier a été le premier endroit dans lequel j’ai compris que ma place appartenait à ces espaces qui nous laissent une liberté absolue de création.

 

Poussiéreux et sans artifices, il nous a laissé l’opportunité de créer nos oeuvres respectives alimentant notre réflexion artistique et philosophique.

Il nous a surtout donné la chance de nous rencontrer à un moment de nos vies où nous avions peut-être besoin d’un soutien tant physique que mental, pour nous faire évoluer et devenir les personnes / artistes que nous sommes devenus.

 

Je porte donc un toast à ces années de galère, de création, de chaleur marseillaise.

Je porte un toast à cet atelier qui m’a permis de découvrir ces personnes sans lesquelles je ne serais sans doute pas la même.

Je porte un toast à cette famille, pas celle dont je viens, mais celle que j’ai choisie.

 

 

Rose, 2020 (série culottes) 130x97cm 3500€ 530

 

Redlips – « Rose » 2020
Acrylique sur toile / 130 x 97 cm

 

 

 

J'AIME PAS L'ETE 1 - 2021 acrylique sur toile 100X81cm 2400 530

 

Redlips – « J’aime pas l’été 1 » 2021
Acrylique sur toile / 100 x 81 cm

 

 

 

J'AIME PAS L'ETE 2 - 2021 acrylique sur toile 100X81cm 2400 530

 

Redlips – « J’aime pas l’été 2 » 2021
Acrylique sur toile / 100 x 81 cm

 

 

 

LILI DANS LE JARDIN - 2021 acrylique sur toile 116x73cm 2800Ôé¼

 

Redlips – « Lili dans le jardin » 2021
Acrylique sur toile / 116 x 73 cm

 

 

 

VOLUPTEE A BARCELONE - 2021 acrylique sur toile 116x89cm 3000 530

 

Redlips – « Volupté à Barcelone » 2021
Acrylique sur toile / 116 x 89 cm

 

 

 

DEVENIR ROI - 195x130 6800 530

 

Redlips – « Devenir Roi » 2020
Acrylique sur toile / 195 x 130 cm

 

 

 

Redlips

Ça donnerait ça ! C’est en retraçant toutes les photos, toiles et vidéos réalisées au 143 rue Sainte que l’on peut se rendre compte de l’énergie qui en émanait.

 

Les premières fois où j’y ai mis les pieds, c’était avec ma casquette de journaliste, pour l’émission apARTé.

Rapidement, j’ai eu mon coin dans l’atelier et c’est au 143 que j’ai peint mes premières toiles.

J’ai beau être la plus jeune, nous avons tous appris les uns des autres, pour grandir et évoluer dans notre travail. À travers nos discussions sans fin sur la peinture, nous nous sommes perfectionnés, cherchant toujours à donner le meilleur de nous-même.

Nous nous sommes aussi bien marrés lors de séances de pose interminables, d’apéros trop arrosés, de sautes d’humeur incontrôlées…

 

Bref, le 143, c’est finalement une amitié partagée qui restera pour la vie.

 

 

LOVE 195x130cm acrylique sur toile 7400€ 530

 

Clément Verdiere – « Love » 2021
Huile sur toile / 195 x 130 cm

 

 

 

_Silence_ , 2020 huile sur toile 140x100 4200 530

 

Clément Verdière – « Silence » 2020
Huile sur toile / 140 x 100 cm

 

 

 

_Confusion_, 2018_2021 assemblage de toiles calcin+®es 146x114x10cm 7800 530

 

Clément Verdière – « Fusion » 2018 2021
Assemblage de toiles calcinées / 146 x 114 x 10 cm

 

Clément Verdiere

Le point de départ de mon parcours est logé au fond d’une petite cour pavée, grignotée par le lierre. Endoume, rue Sainte. 143.

Le berceau de mon émancipation artistique et personnelle, car les deux sont indissociables.

 

Le 143, c’est d’abord une rencontre avec Skunkdog et Hugpat, une fascination commune pour la peinture, de longues discussions et une envie de raconter nos histoires.

Puis, les arrivées de Redlips, Rose Madone et Francky sont venues enrichir l’atelier.

Nous avons évolué ensemble, raconté simultanément mais chacun avec son langage, notre style artistique.

Réalisme, figuration narrative, art brut, abstraction.

 

Le 143, ce sont trois années de bouillonnement artistique, de recherches, d’erreurs, d’apprentissage, d’évolution.

Trois années fondatrices qui m’ont permis de trouver ma peinture, celle que je pratique quotidiennement. Et ce langage qui ne me quitte plus, guidé par le frottement du pinceau chargé d’huile sur la toile, qui me permet de m’exprimer.

 

Aujourd’hui, le chemin continue ailleurs, mais avec ce souvenir à jamais gravé.

 

 

LES TOILES BRÛLÉES OU LA DESTRUCTION CRÉATRICE
Tout a commencé par un accident
Mon autoportrait que je n’arrivais pas à terminer, mon image que je n’arrivais plus à regarder Plus les jours passaient
plus l’idée s’imposait ::“Je vais finir par la brûler cette toile
J’aime l’esthétique de la toile brûlée, j’aime la puissance qui s’en dégage Au début de ma carrière, je travaillais beaucoup
la déconstruction en peinture, en raturant, grattant, recouvrant
Aujourd’hui c’est le feu qui me permet de retrouver cette sensation De construire par la dégradation L’acte est très fort,
ces longues flammes qui caressent l’ oeuvre la chaleur puis les cendres Une grande excitation m’envahît, suivie par un
mélange d’épuisement et de soulagement Un moment incroyable, une folie
C’est au terme de cette réflexion qu’est né le diptyque “ deux toiles assemblées, deux corps enlacés, une seule et
même personne Ce sont deux fragments de corps meurtris par les flammes qui se réunissent pour ne faire qu’un
Le feu incarne la vie et la mort Ce feu sacré qui nous anime mais aussi celui qui nous consume C’est cette ambivalence
qui m’attire La toile trouve un second souffle sous les flammes Elle renaît
Clément Verdière

 

 

ARTISTES INVITES

 

(artiste invité Hugpat)My Vincent 116x81 huile-acrylique 3500 530

 

HugPat – « My Vincent » 2020
Huile et acrylique sur toile / 116 x 81 cm

 

 

 

(Artiste invité Bajki ) sans titre, 2019 Acrylique sur toile 130x89cm 3400 530

 

Bajki – « Sans titre » 2019
Acrylique sur toile / 130 x 89 cm